Un jour tu danses

Un jour tu danses

un jour tu pleures

bribes de chance

grains de malheur

une nuit j'ai dansé

le lendemain pleuré

chante à pleine voix

dans les instants de joie

danse de tout ton corps

avant que sonne la mort

Michèle Kahn                   

20 janvier 2013                 

(jour du décès de ma mère)

Paradis

Sachons ne pas demander toujours plus.
Cessons de demander d'être les premiers.
Et contentons-nous d'être, cette bénédiction. 

Naufrage

En vieillissant, certains prennent le visage de quelqu'un
qui ne croit pas à ce qui lui arrive.

Leurs grands yeux étonnés
restent ceux de l'enfant
qu'ils ont été,
dont ils se demandent
où il est passé.

Aimez,votez, likez !

Aimez, votez, likez ,
ces injonctions me crispent,
et je refuse de m'y soumettre.

Leur obéir, c'est contribuer à glorifier la loi du plus fort.
On en connaît les limites
et pourtant chacun veut être le plus fort…

Demander d'aimer est un contresens.
Car c'est le cœur qui aime,
non le cerveau ou la main qui clique.
Et quand le cœur aime,
il le fait dans un élan spontané,
avec une force irrépressible.

Répondre aux incitations d'aimer, de voter ou de liker,
c'est saupoudrer notre amour.
Tristes poussières d'amour  mendié !









  ©Michèle Kahn 
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Mémoire des génocides

  Nous avons la chance de n'être pas nés allemands au début du 20e siècle. 
Ni cambodgiens vingt ans plus tard. 
Ni rwandais encore vingt ans plus tard.

Comment aurions-nous réagi ?
Qui aurions-nous suivi ?
Malgré nos bonnes intentions, nous ne pouvons être assurés de rien.

Se souvenir ? Oui.
Mais pour nous garder de nous-mêmes.
Non pour entretenir la haine et vitupérer les autres.






  ©Michèle Kahn 
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Mots d'enfant

Le vent, c'est de l'air qui est très pressé.
Le rêve, c'est du cinéma pendant qu'on dort.

Les gens

Les gens sont comme ils sont.
Libres d'être comme ils veulent.
Ou tu prends ou tu laisses.
Mais tu n'as pas de raison de t'énerver à leur sujet.