jeudi 19 septembre 2013

Aimez,votez, likez !

Aimez, votez, likez ,
ces injonctions me crispent,
et je refuse de m'y soumettre.

Leur obéir, c'est contribuer à glorifier la loi du plus fort.
On en connaît les limites
et pourtant chacun veut être le plus fort…

Demander d'aimer est un contresens.
Car c'est le cœur qui aime,
non le cerveau ou la main qui clique.
Et quand le cœur aime,
il le fait dans un élan spontané,
avec une force irrépressible.

Répondre aux incitations d'aimer, de voter ou de liker,
c'est saupoudrer notre amour.
Tristes poussières d'amour  mendié !









  ©Michèle Kahn 
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mardi 10 septembre 2013

Mémoire des génocides

  Nous avons la chance de n'être pas nés allemands au début du 20e siècle. 
Ni cambodgiens vingt ans plus tard. 
Ni rwandais encore vingt ans plus tard.

Comment aurions-nous réagi ?
Qui aurions-nous suivi ?
Malgré nos bonnes intentions, nous ne pouvons être assurés de rien.

Se souvenir ? Oui.
Mais pour nous garder de nous-mêmes.
Non pour entretenir la haine et vitupérer les autres.






  ©Michèle Kahn 
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mercredi 5 juin 2013

Mots d'enfant

Le vent, c'est de l'air qui est très pressé.
Le rêve, c'est du cinéma pendant qu'on dort.

samedi 25 mai 2013

Les gens

Les gens sont comme ils sont.
Libres d'être comme ils veulent.
Ou tu prends ou tu laisses.
Mais tu n'as pas de raison de t'énerver à leur sujet.

vendredi 24 mai 2013

Petite pensée du jour

La nostalgie m'a toujours paru être une qualité. Retrouver le grain des émotions.

jeudi 16 mai 2013

Victoire en ce jour du papier

Dans les dossiers trouvés chez mes parents, je retrouve des textes écrits pour une cérémonie ou l'autre, remises de décorations, décès de mon père, inauguration de la Bibliothèque Michèle Kahn, que je croyais perdus, brûlés au gré des changements de logiciels ou d'ordinateur.
Quel bonheur ! Merci, cher papier …

dimanche 14 avril 2013

Lettre d’un vieux père à son fils

Si un jour tu me vois vieux, si je me salis quand je mange et que je ne réussis pas à m’habiller, soit compréhensif, souviens-toi du temps que j’ai passé pour t’apprendre.
Si quand je parle avec toi je répète toujours les mêmes choses, ne m’interromps pas, écoute-moi, quand tu étais petit je devais te raconter chaque soir la même histoire avant que tu ne t’endormes.
Quand je ne veux pas me laver ne me fais pas honte, souviens-toi quand je devais te courir après en inventant milles excuses pour que tu ailles au bain.
Quand tu vois mon ignorance pour les nouvelles technologies, donne-moi le temps nécessaire et ne me regarde pas avec ce sourire ironique, j’ai eu tant de patience pour t’apprendre l’alphabet.
Quand par moments je n’arrive pas à me souvenir ou que je perds le fil de la conversation, donne-moi le temps nécessaire à retrouver la mémoire et si je n’y arrive pas ne t’énerve pas, la chose la plus importante n’est pas ce que je dis mais le besoin d’être avec toi et de t’avoir là à m’écouter.
Quand mes jambes fatiguées n’arrivent plus à tenir la cadence de tes pas, ne me considère pas comme un boulet, viens vers moi et offre-moi la force de tes bras comme je l’ai fait lorsque tu as fait tes premiers pas.
Quand je dis que j’aimerais être mort, ne te fâche pas, un jour tu comprendras ce qui me pousse à le dire. Essaie de comprendre qu’à mon âge on ne vit pas on survit.
Un jour tu découvriras que malgré mes erreurs je n’ai toujours voulu que le meilleur pour toi, que j’ai tenté de te préparer la route.
Donne-moi un peu de ton temps, donne-moi un peu de ta patience, donne-moi une épaule sur laquelle poser ma tête de la même façon que je l’ai fait pour toi.
Aide-moi à avancer, aide-moi à finir mes jours avec amour et compréhension, en échange je n’aurai que mon sourire et l’immense amour que j’ai toujours eu pour toi.
Je t’aime mon fils.


Quelqu'un connaît-il le nom de l'auteur de ce texte ?

vendredi 29 mars 2013

La tyrannie.

Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants,
lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de personne,
alors c'est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie.

Platon, République, VIII, 562b-563e.

Portraits de femmes

Qu'elles sont émouvantes ces Parisiennes pomponnées, maquillées, si tôt le matin dans le métro.

Enceinte jusqu'aux dents, sourire de madone, elle joue assise au badminton.

Robe fuchsia, sandales fuchsia, bandeau fuchsia, pochette fuchsia, ombrelle noire. Une élégance pathétique.

Elle a perdu 20 kg et 10 ans.

Cornette au vent, sourire hilare, la religieuse à vélo brûle le feu rouge.

Paradoxe.

Il y a des fois où, vouloir simplifier, ça complique terriblement.

mercredi 20 mars 2013

La politique des 7 - 8 ans.

Entendu sur le trottoir : "Moi j'aime bien Sarkozy parce qu'il nous a donné le samedi matin, et j'aime pas Hollande parce qu'il veut nous faire travailler le mercredi matin."

dimanche 17 mars 2013

Moi et les autres

Faire de l'esprit sur les dos bossus amuse les bedaines molles.

samedi 16 mars 2013

Funambulisme

L'écriture est despotique.
Donner  place à la vie, aux rires et à l'amour des autres sans se laisser dévorer  : un équilibre difficile.